Le Royaume-Uni a signé le premier traité international sur l’intelligence artificielle (IA), visant à prévenir les abus de cette technologie, tels que la diffusion de désinformation ou l’utilisation de données biaisées pour prendre des décisions. Ce traité, juridiquement contraignant, a été signé par l’UE, le Royaume-Uni, les États-Unis et Israël.
Points Clés
- Le traité vise à combler les lacunes juridiques résultant des avancées technologiques rapides.
- Il impose des principes tels que la protection des données personnelles, la non-discrimination et le développement sûr.
- Les gouvernements doivent introduire des mesures de sauvegarde contre la désinformation générée par l’IA et l’utilisation de données biaisées.
- Les entreprises et les autorités publiques doivent évaluer l’impact potentiel de leurs systèmes d’IA sur les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit.
- Les utilisateurs doivent être informés lorsqu’ils interagissent avec un système d’IA.
Objectifs Du Traité
Le traité, appelé convention-cadre sur l’intelligence artificielle, a été élaboré par le Conseil de l’Europe, une organisation internationale de défense des droits de l’homme. Son objectif est de combler les lacunes juridiques qui peuvent résulter des avancées technologiques rapides. Les récentes percées en IA ont déclenché une course à la réglementation dans le monde entier pour atténuer les défauts potentiels de la technologie.
Principes Du Traité
Le traité stipule que les systèmes d’IA doivent respecter un ensemble de principes, notamment :
- Protection des données personnelles
- Non-discrimination
- Développement sûr
- Dignité humaine
En conséquence, les gouvernements sont tenus d’introduire des mesures de sauvegarde telles que la lutte contre la désinformation générée par l’IA et la prévention de l’entraînement des systèmes sur des données biaisées.
Mise En Œuvre Au Royaume-Uni
Le Royaume-Uni doit maintenant vérifier si les différentes dispositions du traité sont couvertes par la législation existante, comme la Cour européenne des droits de l’homme et d’autres lois sur les droits de l’homme. Le gouvernement prépare une consultation sur un nouveau projet de loi sur l’IA.
Une fois le traité ratifié et mis en œuvre au Royaume-Uni, les lois et mesures existantes seront renforcées. Les autorités pourront interdire certaines utilisations de l’IA, par exemple, les systèmes utilisant des bases de données de reconnaissance faciale extraites de la vidéosurveillance ou d’Internet.
Réactions Et Prochaines Étapes
La signature de ce traité a été saluée comme une étape majeure pour garantir que les nouvelles technologies peuvent être exploitées sans éroder les valeurs fondamentales telles que les droits de l’homme et l’état de droit. Cependant, certains experts ont exprimé des préoccupations concernant la formulation des principes et des obligations, les qualifiant de trop larges et de peu contraignants.
Le traité entrera en vigueur le premier jour du mois suivant l’expiration d’une période de trois mois après la date à laquelle cinq signataires, dont au moins trois États membres du Conseil de l’Europe, l’auront ratifié.
Sources
- UK signs first international treaty to implement AI safeguards | Artificial intelligence (AI) | The Guardian, The Guardian.
- UK signs first international treaty on artificial intelligence, Cumnock Chronicle.
- First Artificial Intelligence Convention Ready For Signing, StratNews Global.
- EU, U.S., UK sign 1st-ever global treaty on artificial intelligence, A News.
- US, Britain, EU to sign first international AI treaty , Voice of America.